D'un point de vue énergétique, le renouvellement d'air (la ventilation) compte parmi les déperditions préjudiciables du logement. Il s'échappe autant d'énergie par les
murs que par l'aération. Si l'on peut quantifier facilement la part de déperdition générée par une VMC, il est plus difficile d'établir celles par les fuites d'air, qui sont très
variables d'une situation à une autre. Réduire les déperditions s'est traduit historiquement en plusieurs phases, via des réglementations thermiques : passer d'une ventilation "par
pièces" à une ventilation "par balayage, des pièces de vie vers les pièces d'eau". Puis dans la maîtrise des débits : contrôle des débits par une VMC simple flux, limitation des fuites
d'air incontrôlées. Puis par la généralisation des VMC simple flux hygroréglables, qui adaptent le renouvellement d'air selon le taux d'humidité (les déperditions du logement
sont réduites d’autant que des débits d’extraction sont diminués). Toutefois, le système a atteint aujourd'hui ses limites jusqu’à atteindre une insuffisance de ventilation ! Réduire les taux de
renouvellement d'air se fait souvent au détriment du confort et de l'évacuation des pollutions présentes dans le volume ambiant d’autant plus qu’elles se sont multipliés ces
dernières années.
Le bâtiment représente 46% de la consommation énergétique en France. Or, dans le cadre du protocole de Kyoto, l’état français s’est fixé comme objectif de diviser la consommation d'énergie des bâtiments par quatre d’ici à 2020. Pour répondre à un tel but, la Réglementation Thermique a été modifiée. Publiée au Journal Officiel du 25 mai 2006, la version 2005, dite RT 2005, s’applique aux bâtiments neufs dont le permis de construire a été déposé a partir du 1er septembre 2006. Côté équipement, l’accent a été mis sur la réduction des déperditions de ventilation. Ainsi, les règles d'hygiène restent les mêmes (un débit minimum est imposé par les arrêtés du 24/03/1982 et du 28/10/1983 dont la règle est « une aération générale et permanente ») mais la ventilation double flux permet d'avoir de meilleures valeurs que la référence (et donc des garde-fous) du point de vue thermique. Dès la conception d'un logement, il faut donc réfléchir aux futures dépenses et économies d'énergie. Il est à noter que la VMC double flux haut rendement est maintenant plus que largement utilisé dans les constructions neuves passives et pour l'obtention de différents labels (Minergie, Effinergie, HPE, HQE, PassivHaus).
La VMC est le sigle usuel pour désigner la ventilation mécanique contrôlée des bâtiments. La VMC est un dispositif intégré au bâtiment fonctionnant avec une centrale de ventilation forçant l'extraction de l'air pour le renouveler et assurer ainsi la qualité de l'air intérieur (QAI). La VMC existe en simple flux (VMC simple flux), double flux (VMC double flux) ou VMC hygroréglable. En extrayant l'air des locaux, la VMC simple flux extrait également les calories qu'il contient. Cet inconvénient est minimisé par la VMC double flux qui récupère une partie des calories de l'air extrait pour réchauffer l'air insufflé dans le local traité.
La VMC double flux haut rendement est un facteur de performance énergétique qui participe activement au respect de la réglementation thermique (RT 2000, RT 2005, RT 2012 et RE2020).
Des nouvelles solutions de VMC double flux décentralisées sont apparues dans le cadre de la ventilation d'un bâtiment existant, où l'installation d'une ventilation double flux centralisée avec des gaines serait impossible à réaliser.
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